Dix avantages inatendus d’avoir des workawayers à la maison

Nous savons tous à quel point c’est génial d’avoir une paire de bras supplémentaires à proximité et, en tant qu’hôtes, nous pensons souvent avoir une idée précise de ce que nous voudrions que nos volontaires fassent pour nous aider. Mais, après plus de 15 ans comme hôte Workaway, je dois dire qu’il y a eu de nombreux avantages inattendus – des avantages auxquels je n’aurais jamais pensé. Voici comment les workawayers nous ont touché et, dans certains cas, ont eu un impact durable dans notre vie, de 10 des plus belles manières.

1. Apporter des idées neuves. Dans ce cas précis à base de caca !

Nous sommes nombreux à vivre dans notre petite bulle. Nous vaquons à nos occupations quotidiennes et socialisons toujours avec les mêmes personnes. Je vis au sein d’une communauté rurale au milieu de nulle part, ce que j’adore… Mais parfois, ne pas avoir la chance d’entendre ce qui se passe à l’extérieur me manque. Accueillir des workawayers me permet d’être au contact de nouvelles idées et d’avancées dont profitent les gens dans d’autres endroits du monde. Cela peut être des techniques de construction alternative : comme ce fut le cas par exemple avec ces workawayers inspirés par les constructions à base de boue et de fumier qu’ils avaient découvert pendant leur séjour au Maroc et qui étaient emballés par l’idée de mettre en pratique leurs connaissances sur nos toilettes sèches, utilisant une concoction à base de foin, d’argile de notre terrain et des excréments de notre âne comme parement. Au sens littéral du terme : une maison pour faire « caca » faite en « caca »… Et que vous le croyez ou non, c’est la pièce la plus fraîche que nous avons ! 

2. Élargir nos horizons

Partager des expériences et des intérêts est l’un des autres magnifiques aspects d’accueillir des volontaires chez soi. Je crois que chaque personne que nous rencontrons a quelque chose, un savoir ou une qualité, dont nous pouvons apprendre. Ce n’est pas toujours facile à trouver mais une chose est sûre : ce petit quelque chose existe dans chacun d’entre-nous ! Lorsque nous partageons des intérêts communs, le découvrir se fait souvent beaucoup plus rapidement. C’est ce qui s’est passé avec la volontaire Nadine. Et quand nous en sommes venues à parler de grossesse et d’accouchement (un sujet difficile pour moi lorsque j’étais en Espagne), elle m’a expliqué qu’elle avait une formation de « doula », dont le rôle est d’apporter un soutien émotionnel et un réconfort physique aux femmes tout au long de leur grossesse et pendant l’accouchement.  Cette idée m’a tant plu que j’ai décidé de commencer une formation de doula pour être en mesure d’aider d’autres femmes de cette manière. Je ne vais pas rentrer dans les détails mais disons simplement que j’ai vécu des expériences mémorables.

3. Développer notre capacité à gagner notre vie

De nombreux volontaires, particulièrement les nomades numériques, sont devenus experts pour gagner leur vie où qu’ils soient.  Certains sont des rédacteurs web, d’autres ont un blog ou un vlog et d’autres encore réussissent à trouver des solutions pour travailler de chez eux, peu importe le lieu. Je suis professeur d’anglais et bien que je m’intéressais au travail en ligne, je ne pensais pas en savoir suffisamment sur le sujet pour franchir le pas. Le workawayer David est arrivé. Le matin, il me donnait un coup de main et le soir, il donnait des cours par Skype à ses étudiants en Hongrie. Finalement, j’ai réalisé que notre connexion Internet satellite était suffisante pour bien travailler, ce qui était l’une de mes préoccupations. Il m’a aussi montré comment partager un écran et des documents… le b.a.-ba ! Il faut encore que j’approfondisse mes compétences dans l’enseignement en ligne mais au moins, maintenant, je sais que c’est une possibilité bien réelle et je peux commencer à me projeter. 

4. La compréhension culturelle

Avoir chez soi des volontaires d’origine culturelle très différente de la sienne requiert un peu plus de patience et de soutien mais c’est aussi une très belle occasion de vraiment comprendre comment fonctionnent les autres : l’expérience peut se révéler réellement instructive. Au cours de mes voyages au Maroc et dans d’autres pays islamiques, j’ai vraiment voulu tisser des liens avec les femmes de là-bas mais la barrière de la langue ainsi que l’absence d’opportunité m’en ont empêché. La workawayer Nadie est marocaine de naissance et a vécu au Maroc jusqu’à ce que ses parents immigrent au Canada alors qu’elle était jeune adulte. Étudiante en sciences politiques, elle a été capable de décrire sa propre expérience personnelle tout en offrant un aperçu fascinant sur son pays, de l’intérieur comme de l’extérieur. La confiance s’est installée entre nous et nous avons pu nous poser des questions sur une grande variété de sujets, ce qui a vraiment satisfait notre curiosité mutuelle pour la culture de l’autre. Ce fut aussi le cas pour la workawayer japonaise Takako, qui, au début, était incroyablement réservée et timide, mais, en lui donnant l’occasion au quotidien de répondre à toutes les questions qu’elle pouvait avoir (comme partie intégrante de l’échange culturel), nous avons fini par apprendre l’une de l’autre et beaucoup mieux nous comprendre.

5. L’éducation des enfants et les différentes approches

En fait, l’attitude calme de Takoko a aussi eu un effet intéressant sur notre fille de 7 ans, qui pouvait parfois se montrer difficile. Emma pouvait avoir l’esprit de contradiction et être dans la provocation, suscitant ainsi une réponse tout autant excessive chez la plupart de ses interlocuteurs, sous l’effet de la stupéfaction, la frustration ou la colère. Quand Takako s’occupait d’elle, elle était toujours sereine et dissipait toute mauvaise humeur en disant : « Non Em, ça ne se fait pas, on ne dit pas ou on ne fait pas ça… Puis elle continuait en la distrayant avec une activité thérapeutique en lui montrant par exemple comment fabriquer des animaux ou des fleurs en origami. Je me suis rendue compte que traiter le feu par le feu ne faisait qu’aggraver la situation et qu’il n’y avait rien de plus absurde qu’élever la voix pour couvrir celle de son enfant tout en lui demandant de se calmer. Takoko a montré l’exemple de la plus belle des façons. Malgré mes craintes initiales, pensant qu’Em pourrait profiter de sa nature douce, le contraire s’est produit : il n’y a pas eu de rapport de forces et les tensions ont été dissipées.

6. Faire des améliorations

Prenons l’exemple de Mary et Sarn (un couple très dynamique et motivé) : non seulement ils étaient d’une aide incroyable mais, en plus, ils remarquaient aussi quand les systèmes que nous avions mis en place n’étaient pas aussi efficaces qu’ils auraient pu l’être. Nos méthodes de compostage et de recyclage étaient plutôt désorganisées et Mary a donc imaginé des poubelles distinctes pour collecter et transporter les déchets à recycler plus facilement, en les dotant, chacune, d’une jolie étiquette, ainsi qu’une petite poubelle de cuisine avec couvercle pour les déchets organiques à composter. Le système fonctionne toujours et même si c’est quelque chose qui paraît évident aujourd’hui, cela n’était pas quelque chose auquel nous avions pensé avant.

7. Plaisirs et surprises culinaires

Accueillir des visiteurs originaires des quatre coins du monde, c’est aussi partager des goûts et des saveurs et échanger des recettes. Le souvenir des volontaires est présent dans les repas que nous préparons, des années après leur départ. Nos visiteurs polonais sont venus avec dans leurs bagages leur « expertise » sur les techniques de fermentation des légumes et nous ont montré les bénéfices pour la santé de manger cette nourriture riche en nutriments et probiotiques. Le processus est très ancien et étonnamment simple. C’est une excellente façon de conserver les légumes. C’est un moyen de limiter le gaspillage si vous avez du surplus et, en plus, le produit final est délicieux. Ils nous ont aussi montré comment cultiver notre propre levain et se sont assurés qu’il arrive à maturation et s’améliore avec le temps.

8. La compagnie

Le mot « compagnon » tire ses racines du latin et du vieux français. Littéralement, il signifie : « l’union avec ceux qui partagent notre pain ou notre repas. »  Cela ne fait aucun doute que nous faisons plus d’efforts pour manger tous ensemble quand nous avons des volontaires. Nous faisons plus d’efforts et nous réfléchissons plus à ce que nous allons préparer pour les repas. Résultat : les repas sont des moments importants, où nous nous retrouvons, racontons des histoires, profitons de la compagnie des uns et des autres. C’est peut-être plus de travail que quand nous sommes seuls mais au final, les repas en valent bien plus la peine et je me suis rendue compte à quel point ce moment passé ensemble est un moment important et bénéfique.

9. L’enthousiasme est contagieux

Quand les volontaires arrivent pour la première fois, ils sont excités de voir et de découvrir leur nouvelle maison. Quand on a la tête dans le guidon, qu’on est en plein milieu d’un projet, on oublie facilement pourquoi on est tombé amoureux d’un endroit ou quels étaient nos rêves initiaux. Souvent, les visiteurs nous rappellent comment nous étions quand nous avons commencé. Leur appréciation et leur enthousiasme pour l’endroit où nous vivons et ce que nous avons accompli est une jolie piqûre de rappel qui nous remémore la chance que nous avons et nous donne l’occasion de nous « auto »-féliciter pour avoir parcouru autant de chemin.

10. Une langue pour toute la vie

C’est Claudia, une bonne amie à moi, qui est aussi sage-femme et vient d’Allemagne, qui en a fait l’expérience. En tant que mère célibataire dont le travail principal était d’accompagner des accouchements à domicile, elle se trouvait sans cesse dans la situation précaire d’être appelée pour une naissance sans jamais savoir vraiment quand ça allait se passer. Ces grands événements se produisant souvent en plein milieu de la nuit, il lui était difficile de s’organiser avec sa petite fille Lucy. Les workawayers se sont révélés être une excellente solution, prenant la relève avec sa fille quand il le fallait. Charlotte était une workawayer anglaise qui a adoré faire partie de leur famille. Elle est restée longtemps. Lucy et elle s’entendaient à merveille. Et comme Charlotte ne parlait pas allemand, il est devenu plus facile pour tout le monde de parler anglais à la maison. Même si Lucy avait probablement entendu sa mère parler anglais de temps en temps, c’était la première fois que cela prenait tant de sens et faisait partie de son quotidien. Les enfants apprennent les langues rapidement quand la confiance et le besoin de communiquer sont là. J’ai été stupéfaite de voir à quel point Lucy a réussi à bien parler cette langue. Elle la parle couramment, sans accent notable. Charlotte a fini par partir mais l’anglais de Lucy est resté excellent et je suis sûre que cela sera un magnifique atout dans sa vie.


 

Je crois qu’en tant qu’hôtes, nous ne devenons pas seulement plus conscients des autres cultures mais qu’en même temps nous pouvons mieux apprécier ce en quoi nous croyons et ce que nous avons accompli. Je crois que chaque personne que nous rencontrons peut nous apprendre au moins une chose et nous aider d’une certaine manière.  Permettre, de temps en temps, aux volontaires de laisser libre cours à leurs envies est extrêmement gratifiant : les contributions les plus spectaculaires de workawayers ont souvent émergé quand nous les avons laissé suivre leur passion et prendre part à des activités engageant leur créativité et mobilisant leur enthousiasme.

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